Mes 3 grands souvenirs de Bundesliga
La rédaction

Bonjour à tous, je me présente pour ceux qui ne me connaissent pas encore : Simon Pouplin, gardien de but professionnel. Depuis le 21 juin, j'ai rejoint le FC Sochaux, pensionnaire de Ligue 1. Avant cela, j'ai passé trois saisons inoubliables en Allemagne, à Fribourg. Au travers de ce blog, je souhaite vous faire partager ma passion pour le football allemand, son ambiance, sa joie de vivre et ses multiples talents. Je veux partager avec vous la ferveur de la Bundesliga et, pourquoi pas, en apporter la magie dans notre championnat de France.

Pour me lancer dans le grand bain, avant l'ouverture du championnat allemand (ce vendredi 24 août, avec l'affiche Borussia Dortmund-Werder Brême…), j'aimerais vous plonger dans trois de mes plus grands souvenirs. Trois rencontres qui ont marqué mes trois années en Allemagne. Trois matchs auxquels j'ai participé avec le SC Friburg dans des stades et des clubs de différentes envergures. Accrochez-vous, c'est parti !

Un soir à Dortmund…

Rien de mieux pour commencer que le Signal Iduna Park et son fameux "Gelbe Wand" (mur jaune). Dernier match de la phase aller et en mauvaise posture en championnat, nous nous déplaçons donc à Dortmund, leader et invaincu. Le premier qui reçoit un des cinq derniers du championnat, je ne m'attendais donc pas à une telle atmosphère. D'autant plus que le thermomètre affichait ce jour-là -12 degrés ! Mais c'était sans compter sur l'anniversaire du centenaire du club et 81 000 personnes prêtes à supporter leur équipe en entonnant des chants de Noël pendant le match. Très grand moment, malgré le fait que nous étions menés au score 1-0 après l'ouverture de Sahin. Je me suis quand même permis, en première mi-temps, de me retourner plusieurs fois pour prendre l'ampleur de ce fameux mur qui vrombissait dernière moi... Extraordinaire ! Quelle intensité dégagée par les 24 000 supporters dans une seule tribune. Nous sommes sortis vaincus 1-0 de ce match mais malgré la déception de commencer la trêve par une défaite, j'ai tout de suite pris conscience d'avoir vécu un moment qui marquera ma carrière.

Deux promus et 44 000 personnes

Le deuxième match se passe toujours durant cette première saison en Bundesliga. Nous allons à Nuremberg, pour relever la tête après avoir perdu 6-0 à domicile contre Werder Brême et un certain Mezut Ozil en grande forme…Ce que nous faisons avec brio en remportant 1-0. Mais le seul souvenir qui me reste de ce match, c'est l'écran géant qui affiche un total de 44 000 spectateurs ! Rien d'incroyable en soi, mais quand on sait que ce match opposait deux "mal-classés", qui plus est deux promus, ce chiffre devient assez impressionnant.

Et là, ils envahissent le terrain…

Mon dernier match référence contre Tuz Koblenz est le 31e match de la saison 2008-2009, en D2 allemande. Il reste quatre journées de championnat et nous avons déjà la possibilité de décrocher notre place pour l'élite ainsi que le titre de champion. Nous évoluons dans l’Oberwerth Stadion, qui compte seulement 15 000 places, avec une piste d'athlétisme, rien de transcendant…. Mais près de 3 000 supporters fribourgeois ont fait les quatre heures de bus pour nous encourager et leur performance rendra vraiment ce match inoubliable. L'envahissement du terrain après le coup de sifflet final et un score sans appel de 2-5 ont rendu ce moment vraiment magique !

Les chiffres traduisent cette ferveur et sur la saison précédente, la moyenne d'affluence dans les 18 stades est de 45 000 spectateurs et plus de 13 millions de spectateurs au total sur l'ensemble des 34 journées. En comparaison, ces chiffres sont de 19 000 et 7220 000 spectateurs pour la Ligue 1, et de 35 000 et 13 millions de spectateurs pour la Premier League (avec quatre journées de plus). On notera aussi qu'en Allemagne, il y a un échange beaucoup plus important entre joueurs et spectateurs (tour d'honneur, la fameuse humba…) qui crée cette "émulsion". Choses qui sont très peu faites en France, où les joueurs ont l'habitude de se retrouver plus rapidement entre eux, dans le vestiaire.

Je pourrais vous donnez encore de nombreux exemples qui montrent que le championnat allemand, et surtout les joueurs, sont portés par cette ambiance fabuleuse. Ajoutez à cela des infrastructures qui comptent parmi les plus belles au niveau mondial, la Bundesliga devient au fil des années un championnat majeur et surtout porteur dans le football européen.

Est-ce que cette saison, une troisième équipe va venir concurrencer le Borussia Dortmund ou le Bayern Munich pour le titre de champion ? Nous le saurons rapidement. Mais ce qui est sûr, c'est que le spectacle sera une fois de plus au rendez-vous ! Des stades pleins et des buts, la formule est simple pour des grands week-ends de football. Et j’espère en partager le plus possible, avec vous.

Simon.

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