Lloris les mains de dieu
La rédaction

Tout simplement exceptionnel hier soir, Hugo Lloris, oublié sous la déferlante autour de Thierry Henry, a, en plus de sauver la patrie, pris un avantage décisif dans le duel qui l'oppose à Steve Mandanda.

« On est très contents. On savoure. Ce n'est pas donné à tout le monde de participer à ce genre de match. Vu les circonstances de ce match, on est tous contents de participer à la Coupe du Monde. C'est le rêve de tout joueur de participer à cette compétition. » Réponse classique, sur TF1, à une question pourtant centrée sur sa performance. Modeste, même après une qualification qui s'explique autant pas ses mains ferme que la main gauche agile de Thierry Henry?

Des prises de balle pleines d'autorité, une sortie kamikaze dans les pieds d'un Robbie Keane qui n'attendaient qu'une hésitation pour pousser le ballon au fond, et enfin un tête à tête crucial remporté face à Damian Duff en prolongation. Le portier lyonnais, au Stade de France, a tout simplement rendu la copie parfaite, s'offrant même la note prisée de 9 dans l'Equipe du jour.

En une semaine, Hugo Lloris a tout simplement changé de statut. Arrivé contesté après un 5-5 où ses gants étaient devenus peau de pêche, le lyonnais, en l'espace de deux prestations de choix face aux petits hommes verts, a pris une autre dimension. Le genre de dimension qu'un certain Fabien Barthez a pris il y a une quinzaine d'années. Même parades décisives, même tête brûlée'. Un peu plus de cheveux par contre. Pas grave, Laurent Blanc n'est plus là pour le bisou.