Lje retournerai a marseiller
La rédaction

Marseille n'a pas oublié Eric Gerets. Et inversement. Depuis l'Arabie Saoudite où il dirige Al Hilal, le Lion de Rekem est revenu pour le 10 Sport Hebdo sur son passage à l'OM dans un entretien à paraître vendredi. Morceaux choisis.

La France vous manque t-elle ?
Bien sûr qu'elle me manque. Si la France ne me manquait pas cela voudrait dire que je serais content d'être parti. Ce n'est pas le cas. Tout le monde connaît l'amour que j'ai pour le Sud de la France et spécialement pour Marseille. Les amis que j'ai laissés à Marseille me manquent. Parfois, dans ta vie, il y a des moments où tu prends une direction que tu voulais prendre mais en étant forcé de quitter un endroit que tu ne voulais pas forcément quitter. C'est sûr et certain que je retournerai un jour à Marseille. Pas comme entraîneur, mais pour vivre une partie de l'année là-bas.

On vous sent complètement dans la nostalgie de ces 18 mois marseillais?
Extrêmement. J'ai avec moi celui qui était le préparateur physique de l'équipe réserve à l'OM. Et quand on est ensemble le soir, on se rappelle toujours les bons moments à Marseille. Ils sont tellement nombreux qu'il est impossible de ne pas en parler régulièrement.

«RLD était un grand monsieur»

N'est-ce pas le départ de Pape Diouf que vous pressentiez qui vous a aussi incité à partir ?
Je ne vais pas revenir une fois encore sur les raisons de mon départ. Ça a été assez clair dans les déclarations de Robert Louis Dreyfus début janvier 2009. Il avait le droit puisque c'est lui qui payait. J'ai tiré mes conclusions après cet article. RLD a été clair et j'ai répondu aussi clairement. (long silence). La vie continue. J'espère que Marseille va être champion cette année, ce serait quelque chose de bien pour les supporters qui attendent le titre depuis 16 ans.

Peu après votre départ, Robert Louis Dreyfus est décédé. Qu'avez-vous ressenti ?
Une grande tristesse. Je l'ai rencontré seulement quelque fois dont une fois où il était encore en forme. On a fumé un cigare et on s'était dit qu'on remangerait ensemble et qu'on se refumerait des gros cigares. Malheureusement, au vu des circonstances et de sa maladie, ça ne s'est pas fait. C'est un vrai regret. Malgré tout, c'était un grand monsieur qui a fait fortune dans les affaires. Et quand tu fais fortunes dans les affaires, ça veut dire que tu es quelqu'un de très intelligent, que tu peux organiser de grandes choses et c'est pour ça qu'il mérite je crois tout mon respect.

«Ben Arfa a la réponse»

Malgré les nombreux renforts, vos anciens protégés comme Valbuena, Koné ou Hilton, condamnés au banc par Deschamps en début de saison, refont surface petit à petit?
Je n'ai rien de négatif contre les nouveaux venus. Mais le fait d'avoir travaillé avec eux et vu que j'avais de très bons rapports avec tous les trois, fait que je suis heureux de voir qu'ils ont repris le dessus sur leurs nouveaux concurrents. On n'aurait pas été challenger pour être champion jusqu'au bout si les joueurs n'avaient pas de la qualité. Je ne suis pas surpris de voir ces trois là revenir.

Concernant Ben Arfa qui n'arrive toujours pas à s'imposer malgré la volonté affichée de Deschamps dès son arrivée de le relancer, comment l'expliquez-vous ?
La seule réponse à cette question, c'est Hatem qui peut la donner. Je suis incapable de vous répondre là dessus. Je ne veux pas rentrer trop dans les détails de l'histoire avec Marseille ou Hatem. Je n'aimerais pas si Didier parlait de moi et ne veux pas donner l'impression que je sais tout sur l'OM. Je veux le laisser travailler en paix comme il le fait jusqu'à maintenant. C'est bien comme ça.

Propos recueillis par François Visonneau