OM - Cet OM là a-t-il assez de coffre ?
La rédaction

Le début de saison de l’OM est plutôt réussi avec 4 victoires en autant de matches. Mais cet été indien est-il révélateur d’une nouvelle dynamique, ou uniquement un trompe l’œil ?


Gignac en jambe, en forme et en confiance, Valbuena toujours remuant, Amalfitano requinqué et Kaboré au niveau. Les indicateurs de l’Olympique de Marseille sont au vert et le sourire est au rendez-vous. Mais comme tous les tubes de l’été, il y a un après, avec un risque de gueule de bois à laquelle les Phocéens ne donnent pas d’assurances d’y échapper.

Une équipe en pleine euphorie

Le match face à Rennes est une parfaite illustration de ce que vivent les supporters de l’OM en cette fin d’été. Les matches ne sont pas d’un niveau exceptionnel, des interrogations subsistent concernant la solidité défensive. Mais à la fin, une frappe improbable donne les 3 points aux Phocéens. Cheyroux, avec une volée miraculeuse à Reims, Gignac à Montpellier avec la complicité de Jourdren et encore « Dédé » sur une mauvaise relance adverse qui met une frappe insensée. Marseille est sur une belle lancée, du fait que l’équipe devait être prête aussi avant tout le monde pour jouer un barrage de coupe d’Europe en juillet. Physiquement, le pic de forme des Olympiens en fait de redoutables finisseurs (un seul but en première mi-temps). Mais comme toutes les équipes fringantes en Août, il y aura un creux athlétique, et Marseille semble peut être manquer de garanties pour jouer tous les trois jours sans en subir les conséquences.


Un groupe trop juste

Avec la vente de Stéphane M’Bia, Elie Baup a décalé Fanni dans l’axe et fait entré le nouveau venu Abdallah à droite face à Rennes. Ce dernier, blessé en cours de match, a été remplacé par son quasi homonyme Abdullah. Kaboré a dû donc aller dépanner à droite. Malgré la recrue Lucas Mendes, capable de jouer à gauche de la défense et dans l’axe, la consistance de l’effectif est inquiétante, surtout que l’Europe viendra rappeler à l’OM qu’elle est gourmande en énergie.
Jordan Ayew est annoncé partant. Alou Diarra n’a pas été remplacé numériquement. Les jeunes joueurs du centre de formation ne sont pas des cadors dans leur catégorie d’âge. A un peu plus de 48h de la fin du mercato, José Anigo et Vincent Labrune devront trouver un milieu de terrain opérationnel (ce qui n’est pas le cas de Barton) et peut être un défenseur ou un attaquant. Et ce, sans budget ou presque.


Baup devra réinventer un effectif

Amputé de joueurs référencés (Azpi, M’Bia, Diarra), Elie Baup a mis aux responsabilités des joueurs qui n’y sont pas habitués. Abdallah arrive de Sedan et devra peut être gérer la pression marseillaise, de même que Lucas, Brésilien de 22 ans. Charles Kaboré, bon petit soldat des généraux Gerets et Deschamps, doit aujourd’hui devenir la fameuse sentinelle du milieu de terrain. Devant, Gignac et Rémy (qui n’ont pas vécu une saison sans blessures depuis 3 ans), Valbuena et Amalfitano ont les clés du camion dans l’un des clubs les plus exposés de France. Un Marseille qui ne peut jamais faire l’impasse sur une compétition, il en va de la réputation d’un club centenaire. Les supporters ne pardonneront pas de voir une équipe bis en coupe d’Europe. L’OM n’est pas Rennes, où les « coiffeurs » vont s’ébrouer le jeudi dans des contrées improbables. Il faut assumer les 4 finales européennes du club. Une histoire qui fait la popularité et la légende des Phocéens. Un passé qui pèse des tonnes sur les joueurs lors de matches plus compliqués que ceux de ce début de saison. Mais en ce moment à l’OM tout va très bien, Madame la Marquise.


Ryad Ouslimani