Lyon avance a un rythme de dauphin
La rédaction

Un mois de novembre catastrophique», selon Hugo Lloris, confirme la tendance actuelle : Lyon est amorphe et bien loin des ambitions de jeu prônées en début de saison. Un exercice qui rappelle 2008-2009. Troublant?

Lyon marche par séries, deux bien distinctes :
- Entre le 8 août et le 3 octobre, Lyon, c'est : 12 matches, 9 victoires, 3 nuls, 0 défaite. 28 buts pour, 7 buts contre.
- Entre le 17 octobre et le 30 novembre, Lyon c'est : 9 matches, 2 victoires, 4 nuls, 3 défaites. 12 buts pour, 16 buts contre.

Le bilan par rapport à 2008-2009 :
L'automne n'est plus la bonne saison pour Lyon. Invaincus pendant huit matches en début de saison dernière, et solides malgré un gros échec à Rennes (0-3), les Gones avaient piétiné entre la mi-novembre et décembre, avec trois défaites, à Paris, à Nantes et à domicile contre le Bayern Munich, et deux nuls à la maison face à Valenciennes et Marseille. A la même période l'an dernier, des dissensions internes étaient apparues. «A cette époque, je défendais le bout de gras mais j'avais des inquiétudes, car il se passait des choses endémiques dans le groupe. Mais cette année, ça n'existe pas au point que l'on n'a pas évoqué avec Claude Puel et Bernard Lacombe, l'éventualité d'un recrutement complémentaire au mercato, ou alors pour préparer l'avenir», assure Jean-Michel Aulas.

Un fonds de jeu de plus en plus pauvre :
Les recrues, l'adaptation, le système? Tout ça est encore flou. Résultat, des bouts de matches moyens voire médiocres qui s'accumulent et deviennent une très mauvaise habitude. A Grenoble et à Florence, sur deux corners, Lloris a même été sauvé à deux reprises par ses montants sur des coups de têtes de Juan et Gilardino. Cinq buts encaissés face à Marseille à Gerland, du jamais vu. Contre Rennes, peu d'occasions, manque de liant et aucune explosivité devant le but. Lisandro Lopez a d'ailleurs marqué sur un coup franc salvateur. Les entames de match sont hasardeuses et les Lyonnais se montrent souvent incapables d'imprimer le rythme de la rencontre. Ce manque d'envie engendre une baisse des résultats à domicile avec sept points perdus à Gerland et plus aucune victoire depuis le 26 septembre devant le Téfécé (2-1).

Le rendement des joueurs :
Les blessures n'expliquent pas tout. Sur le plan athlétique, l'OL est dépassé. On l'a vu contre Marseille. Le puzzle est là mais les pièces sont dans le désordre. Ainsi, Ederson reste un mystère. Delgado tarde à confirmer sur la durée. Bastos est devenu inoffensif. Govou, perturbé par ses sorties extra-sportives, est trop irrégulier. Enfin, l'alternative à Cissokho est peu claire à gauche. La suffisance s'est même installée dans le groupe : «Nous devons élever notre degré d'agressivité. Si l'on doit s'en sortir, c'est par le jeu que cela passe», avoue Hugo Lloris.

Statistiques : Lisandro frappe le plusAttaque :
En marquant face au Stade Rennais, Lisandro Lopez est revenu à égalité de buts avec Bafétimbi Gomis avec 5 réalisations au compteur. L'Argentin est celui qui frappe le plus (35 tirs devant Gomis 34 et Bastos 32). A titre de comparaison, le meilleur buteur de la Ligue 1, Nenê, totalise 9 réalisations. Après 14 journées, les Lyonnais ont tiré 222, cadré 72 fois pour 24 buts : 2 coups francs, 9 buts après centres, 1 penalty. 3 après passes en profondeur. 6 buts hors de la surface de réparation. 3 buts de la tête, 3 buts après corner.

Défense :
Après 14 journées, les Lyonnais ont encaissé 18 buts (pour 165 tirs adverses). Un seul penalty a été encaissé et 3 buts suite à des corners. Enfin, sur les 25 joueurs mis à la disposition de Claude Puel, seul Miralem Pjanic a participé à tous les matches.

Aulas va-t-il recruter lors du mercato ?
«On a 170 millions de fonds propres, et 0 million d'endettement, donc on peut recruter en dépit du budget en déficit remis à la DNCG pour la toute première fois cette année, mais on tient compte de l'éclosion de Gonalons, du potentiel de Grenier. Vieira ou Diarra ? Ils sont inaccessibles sans le DIC (Droit à l'Image Collective). C'est aussi pour cela que les clubs français se battent, pour rester compétitifs», affirme JMA dans les colonnes du Progrès.