Der Zakarian : Le maître Yoda du FC Nantes
La rédaction

L’entraîneur du FC Nantes ne veut pas céder à l’euphorie générale qui règne en terre nantaise suite à la victoire contre Angers (1-0). Il sait que la saison sera longue et veut transmettre ce discours a ses joueurs.

Ils seront encore plus de 20 000 à la Beaujoire pour supporter le FC Nantes contre Châteauroux ce soir(18h45). La semaine dernière le derby contre le SCO d’Angers (1-0) avait rassemblé plus de 35 000 spectateurs dans ce qu’on peut de nouveau appeler l’antre des Canaris. Un engouement retrouvé depuis que les hommes de Michel Der Zakarian ont retrouvé le podium de La ligue 2 et enchaîné trois victoires contre les cadors (Dijon, Monaco et Angers) du championnat. Et voilà la ville et la région nantaise toute entière qui se prend à rêver d’une remontée en Ligue 1 quatre saisons après l’avoir quittée.

Deux heures d’attente pour un autographe

Dans la semaine, la boutique du FC Nantes avait organisé une séance de dédicaces comme cela avait pu arriver auparavant sauf que cette fois, l’événement a pris des allures de rassemblement jaune et vert. Les fans ont parfois attendu pendant deux heures pour pouvoir obtenir une photo avec Filip Djordjevic, Jordan Veretout, Lucas Deaux et Olivier Veigneau qui ont joué. Beaucoup avaient apporté leur billet du match Nantes-Angers pour le faire signer comme un objet devenu historique. « Normalement, on devait rester une heure et demie. Mais ça a duré plus longtemps. C’est comme ça on ne va pas s’en plaindre » raconte Filip Djordjevic, devenu en quelques mois l’idole des supporteurs Nantais venus floquer son nom sur leur nouveau maillot.

« Tu perds deux matchs et tu te retrouves dixième »

Cette effervescence fait plaisir à l’entraîneur canari mais autant dire tout de suite que cela ne favorise pas le travail du groupe. « Il y a une grosse attente de L1 ici. Il faut calmer les gens. » explique-t-il et il a pour lui de très bons arguments. « C’est mon rôle, je l’ai dit aux joueurs. On a joué uniquement treize matchs. Il ne faut pas se laisser griser. Tu perds deux matchs et tu te retrouves dixième. Il y a six équipes en quatre points. » tempère le coach nantais. Un discours que ses joueurs ont bien assimilé. C’est le cas de Jordan Veretout : « L’entraîneur a très peu parlé de cette place de leader. Il a surtout évoqué le match de Châteauroux, un match compliqué » déclare le milieu de terrain. Même son de cloche chez Rémy Riou. « Ce qu’on fait depuis le début de la saison est cohérent. Il ne faut pas se relâcher. Le piège, c’est de se voir trop beau. Il faut continuer à travailler parce que rien n’est acquis. Notre principal ennemi, c’est nous-même. » explique le portier nantais qui fait partie des valeurs sûres de ce groupe au collectif bien huilé. Le FC Nantes réalise un bon début de saison et peut enfin penser à rejoindre l’élite, mais ça, ne le dites pas trop fort. Patience.

Par Arnaud Boisteau