Comment Diawara va relancer l’OM
La rédaction

Elie Baup l’a annoncé hier : Souleymane Diawara est de retour dans le groupe olympien en déplacement à Ajaccio, plus de six mois après la rupture de son ligament croisé antérieur du genou droit. Un retour plein de promesses.

Une vraie présence
24 mars 2012. L’OM est à Nice pour le compte de la 29ème journée de L1. Si le match nul (1-1) est anecdotique dans la spirale négative des Phocéens, c’est parce que l’OM perd lors de ce match le défenseur sénégalais pour le reste de la saison. Depuis, Souley n’a pas refoulé les pelouses de Ligue 1. Une absence qui pourrait prendre fin demain à Ajaccio. Excellent de la tête, solide dans les duels, Diawara va de nouveau apporter ses qualités au sein d’une défense en baisse de régime malgré un Nkoulou serein et talentueux. Sa présence en défense, ainsi que ses tacles redoutables, ont un caractère dissuasif pour les attaquants voulant se frotter à lui. Souley est un roc et il formait avec M’Bia, Diarra et Nkoulou un quatuor plus que solide sous l’ère Didier Deschamps.

Un véritable défenseur central
Le retour de Souley offre différentes perspectives à Elie Baup, en quête de stabilité car il faut dire que les blessures n’ont pas épargné le coach olympien depuis le début de saison. Une association, entre un Diawara à son meilleur niveau et le nouveau taulier Nkoulou, aurait fière allure. Cela coûterait la place de Rod Fanni, capable du meilleur comme du pire mais dont le poste de prédilection reste le couloir droit, qu’il partagerait avec Abdallah, révélation de ce début de saison. A gauche, Morel et Mendes s’occuperont du couloir gauche et le Brésilien peut même dépanner dans l’axe. En résumé, Baup dispose maintenant de plus de munitions pour effectuer un turnover indispensable si l’OM veut jouer sur tous les fronts. La réputation de Souley n’est plus à faire. Joueur cadre lors des titres de Bordeaux en 2009 et de l’OM en 2010, son association avec Mbia a fait peur à plus d’une attaque de Ligue 1.

Un vrai leader
Si l’apport de Diawara sur un terrain est indéniable, la question de son rôle dans le vestiaire et dans la vie du groupe ne se pose même pas. Il n’hésite pas à mettre les choses au clair et à pointer le doigt là où ça fait mal, comme il l’a fait dernièrement en revenant sur la défaillance du collectif sous la direction de Deschamps : « Moi, je ne l’ai pas lâché (Deschamps). C’est la faute à tout le monde. On est un groupe… C’est nous, les joueurs qui étions sur le terrain. Faut pas commencer à dire que ce n’est que la faute de Deschamps ». Diawara est l’un des joueurs dont la parole est précieuse dans le vestiaire phocéen. Elie Baup, qui hésite encore quant à sa titularisation dimanche, est le premier à le dire : « Je m’interroge pour savoir s’il jouera ou pas mais dans le processus de retour à la compétition, il est important d’être dans le groupe et de vivre la préparation. Qu’il débute ou pas, c’est un pas de plus vers son retour et Souley est un élément majeur dans la vie collective » a-t-il déclaré au site officiel du club. Preuve que le retour de Diawara n’est pas si anecdotique que ça.

Par Mathieu Lefevre