Ben arfa suit les traces de cantona
La rédaction

Manchester United a besoin d'un milieu de terrain créateur. Hatem Ben Arfa a besoin de temps de jeu. Les deux parties se sont rapprochées vendredi. L'Angleterre, ce serait peut-être mieux que la Grèce, non ?

Qui a le souvenir d'une erreur de recrutement d'Alex Ferguson ? Pas grand monde ne peut lever le doigt. C'est certainement parce que l'entraîneur mythique de Manchester United n'en fait pas. Allez, évoquons juste la semi déception Dimitar Berbatov, et encore. Quand Ferguson cherche, il trouve. Quand il trouve, ça marche. Remember deux exemples : Eric Cantona et Cristiano Ronaldo. Qui aurait cru que la grande gueule du foot français pourrait rebondir en Angleterre ? Pays où sont érigées au plus haut des valeurs de civilité absolues. Rappelons-nous juste ce slogan publicitaire : «1966 était une grande année pour l'Angleterre. Eric Cantona est né». Pour ceux qui ont la mémoire courte, c'était aussi l'année où les Anglais ont remporté la Coupe du Monde. Qui aurait également cru que Cristiano Ronaldo, soliste déclaré au Sporting Portugal, pourrait se fondre avec autant d'aisance dans le collectif mancunien ? Hatem Ben Arfa, c'est peut-être un mélange de ces deux destins. Deux hommes dont le tempérament et le talent ont été canalisés puis façonnés par le technicien écossais. Pour le bien du génie français, tout le monde rêvait d'un tel rapprochement.

Ben Arfa, c'est 5069 minutes en Ligue 1 !
Orphelin de Ronaldo, MU veut un joueur capable de créer, de mettre le feu dans une défense. Obertan apporte déjà cette touche quand il joue. Mais la magie exige plus de poids. S'il est en confiance, Ben Arfa peut apporter ce grain de folie. La Provence affirme ainsi qu'un rendez-vous s'est tenu vendredi après-midi en Angleterre entre les dirigeants mancuniens et l'un des représentants de Ben Arfa. Un bon premier point même si l'Olympiakos Le Pirée avait déjà signifié plus tôt son attirance vers le Marseillais la veille. Cantona avait-il eu le choix à l'époque ? Le «King» venait alors de Leeds, où il avait flambé pendant quelques mois. Ben Arfa, lui, ne joue pas. Pire, une étude a récemment montré ses vraies statistiques. Inquiétantes. En sept saisons chez les professionnels (à Lyon puis à Marseille), il n'a disputé que 5069 minutes de jeu effectif en Ligue 1 ! C'est un peu plus de cinquante-six matches soit même pas deux saisons complètes. En 2008, l'OM a même payé 12 millions d'euros pour un joueur qui n'avait que 2881 minutes dans les jambes, soit 32 matches complets ! Et maintenant, ces mêmes Marseillais seraient prêt à le revendre environ 7M? pour s'attacher ses services après l'avoir fait jouer pendant 24 matches complets. Ferguson n'a peut-être jamais fait d'erreur mais toutes les séries n'ont-elles pas une fin ?

Ce que devra éviter de faire Ben Arfa avec Alex Ferguson

- Discuter les choix du coach, comme il l'a fait avec Eric Gerets la saison dernière. L'Ecossais ne discute pas, il donne des ordres.

- S'endormir sur le banc de touche pendant un match, comme il l'a fait contre Boulogne il y a une semaine (voir la vidéo en cliquant ici). L'Ecossais a des yeux dans le dos.

- Mal jouer, comme il le fait depuis deux ans, voire plus. L'Ecossais n'aime pas la médiocrité, qu'il sanctionne par un jet de crampons en pleine face.

- Rater son avion, comme il l'a fait cette saison après des vacances passées en Tunisie. L'Ecossais ne comprendra pas, il ne prend jamais de vacances.

- Zapper des sessions d'entraînement, comme il l'a fait en début de saison. Personne n'est aussi travailleur que l'Ecossais, même le plombier polonais. Les tire-au-flanc ne font pas partie de son monde.

- Refuser d'entrer en jeu quand on le lui demande, comme il l'a fait la saison dernière face au Paris Saint-Germain. L'Ecossais n'a aucune honte, il est fort capable de vous botter le cul devant vos collègues.

- S'accrocher verbalement, comme il l'a fait cette saison avec Didier Deschamps. Lui dire, par exemple : «Tu me casses les couilles». L'Ecossais est rancunier, très rancunier et ne parle pas souvent. Donc, bien peser ses mots avant de l'ouvrir.