Les Marseillais sucent encore leur pouce
La rédaction

Cette semaine, Mélina tacle la naïveté de l'OM. Un défaut mis en avant par la piètre prestation des Phocéens contre Chelsea en Ligue des Champions?

« La plus grande des forces, c’est la naïveté » : celui qui a prononcé cette phrase ne comprenait rien au football ! Le jeu déployé par l’OM, mardi soir en Ligue des Champions, dégageait une candeur stupéfiante. Ce match en Angleterre face à Chelsea était placé sous le signe de l’enfance. D’abord, un enfant faut le faire rêver. Lui faire croire au Père Noël... Pour cela, une mise en scène méticuleuse a servi à convaincre l’OM qu’il y a avait un coup à jouer à Stamford bridge ! Dans les médias, on a pu assister en boucle à l’élimination de Chelsea par Newcastle en Coupe de la Ligue anglaise. Comme pour mettre en évidence que le leader de Premier League n’était pas invincible. Oui, mais un adulte se serait rappeler que le promu a du batailler et planter quatre buts pour se défaire de son adversaire londonien. L’absence de joueurs cadres a aussi été mise en avant avec insistance. Une rencontre sans Lampard, Drogba, Kalou et Benayoun… Oui, mais avec Anelka qui n’est jamais aussi bon que lorsque Drogba n’est pas là. Avec Malouda considéré comme le joueur providentiel du club par son entraîneur Carlo Ancelotti ainsi que ses coéquipiers. Et Essien qui signe un retour tonitruant après avoir été écarté des terrains par de longues blessures. Voilà ce qu’un adulte aurait répondu !

Immaturité flagrante

Pour pousser le vice et donner un peu plus d’espoir aux joueurs olympiens, un dernier argument pathétique a été livré : Chelsea aura en tête son match face à Arsenal, concurrent direct au titre de champion d’Angleterre, pour le compte de la 7ième journée de Premier League. Et là un adulte aurait rigolé ! Avant d’anticiper le scénario du match tel qu’il s’est finalement déroulé… Les hommes d’Ancelotti ont cherché à se mettre rapidement à l’abri. Avec deux buts au compteur, au bout d’une demi-heure de jeu, ils ont levé volontairement le pied et conserver ainsi un peu de fraîcheur pour cette rencontre à venir face à un autre cador du championnat anglais. C’est une évidence : l’avant-match était emprunt d’immaturité. Et ce qui s’est passé ensuite, sur la pelouse, a définitivement pointé du doigt les facettes puériles de cette équipe olympienne qui fait encore figure de novice dans cette compétition.

Tendresse, égocentrisme, crédulité

 De la tendresse… Ils ont fait dans la dentelle ! Leur engagement physique a été si faible qu’il n’y jamais vraiment eu duel. Les Marseillais n’ont jamais pu s’installer dans la partie ; Ils ont été inexistants notamment au milieu de terrain où ils ont couru après le ballon sans faim ! De l’égocentrisme… N’arrivant pas à se trouver et mettre en place le collectif, chacun a essayé par intermittence de jouer la carte personnelle, en vain. On a vu évoluer une équipe complètement désolidarisée dans laquelle seul le porteur de balle était concerné par le jeu : « c’est mon ballon, j’ai pas le droit de le prêter ! ». Et surtout de la crédulité… A l’image de Benoît Cheyrou qui m’a fait me souvenir d’une exclamation redondante d’entraîneurs en catégorie « poussins » : « il tient tout seul le poteau, lâche le et réveille toi ! ». Ou d’un Mbia qui joue le « superman » et dans le feu de l’action oublie la règle d’or qui rend le football si particulier : interdiction de toucher le ballon avec la main. Cette fois l’innocent a eu les mains pleines mais cela n’a pas porté ces fruits ! Sept minutes ont donc suffit pour prouver que le football, au niveau européen, est un de ces terrains de jeu sur lequel l’enfant n’a pas le droit à l’erreur. Après sept minutes de jeu seulement, la désillusion s’est installée et l’enfance s’est envolée… Désormais, les minots marseillais verront la « Barbe blue » comme un ogre à ne pas respecter de trop sous peine de se faire dévorer…