Frey un diable tout rouge
La rédaction

Le joueur le plus pré-convoqué du monde devrait signer à Manchester United en fin de saison. La rumeur grossit à vue d''il depuis le début de la semaine et personne n'est venu la dégonfler. Au contraire.

Pourquoi ne pas le dire tout haut. «Vous les Français, vous êtes de sacrées bêtes en foot. Vous m’épatez et je veux tous vous avoir à mes côtés. Nous ferions de grandes choses ensemble, ici à Manchester». Cette phrase pourrait coller au discours de Roberto Mancini, qui vient d’attirer Patrick Vieira dans les filets de City. Mais on préfère l’attribuer virtuellement à Alex Ferguson, coach qui vient de donner le brassard de capitaine (pour la deuxième fois) à Patrice Evra, qui l’a déjà fait jouer arrière central et qui s’intéressait il y a peu à Karim Benzema. Tout comme Arsène Wenger, Sir Alex adore donc nos Frenchies et ne s’en cache même plus. Alors, pour compenser le départ du vieillissant Edwin van der Sar et, surtout, ne pas donner sa suite à l’improbable Ben Foster, il pense à Sébastien Frey. Gardien au potentiel vérifié, que les sélectionneurs se refusent à convoquer en équipe de France. On a bien dit convoquer, pas pré-convoquer…

«Je ne peux le nier»
Le joueur le plus pré-convoqué du monde, dixit Frey en personne, en a assez de monter sur le podium des meilleurs portiers de Serie A. Il en a aussi assez de jouer la Ligue des Champions pour se faire sortir, au mieux, en 8es de finale. Sous contrat avec la Fiorentina jusqu’en 2013, un défi à Manchester United lui tend les bras et pourrait se concrétiser à la fin de la saison. C’est le joli tuyau qu’a lâché son agent Giovanni Branchini ce mardi dans le Daily Mail. «Je ne peux pas nier que Frey est sur la shopping-list d’United. Mais la Viola ne veut pas négocier son départ avant le mois de mai. Seba réalise une nouvelle grande saison ici et toutes les parties discuteront cet été. Pas avant».

La Viola a besoin de liquidités
Après plusieurs approches de grands clubs, Frey, qui aura 30 ans le 18 mars prochain, pourrait donc enfin quitter la Toscane. Surtout si l'on se fie aux paroles, là aussi porteuses de sens, qu’a divulguées son président Giuliano Sarti en décembre. «Le football est une question d’argent», en référence à peine voilée aux difficultés financières rencontrées par la Fiorentina malgré l’argent frais récolté au 1er tour en Ligue des Champions. Les 18 millions d’euros de la clause libératoire de Frey pourraient alors trouver tout leur sens.