France-Espagne : les raisons d’y croire
La rédaction

Samedi soir à Donetsk, l’Equipe de France affronte l’Espagne en quart de finale de l’Euro 2012. Si le match contre la Suède ne permet pas d’arriver confiant face aux Espagnols, certains observateurs veulent croire que les Bleus peuvent battre les tenants du titre.

Samedi soir, toute la France priera pour que l’Equipe de France fasse enfin chuter l’Espagne, la privant du même coup de son formidable triplé. Et même si la prestation contre la Suède hier n’inspire pas confiance, et que l’absence pour suspension de Mexès peut être préjudiciable, il y a certaines raisons de croire que les Bleus peuvent battre la Roja.

La Statistique qui ne trompe pas
Un chiffre résume les raisons de croire à une qualification pour le dernier carré de l’Euro : 2. Comme le nombre de fois où l’Equipe de France à éliminée l’Espagne à l’Euro (1984 : 2-0 et 2000 : 2-1). C’est même la seule équipe à avoir battue autant de fois la formation ibérique dans la compétition continentale. Ironie de l’histoire, ces deux victoires correspondent aux deux succès des Bleus à l’Euro, et notamment la première, puisque les deux pays s’étaient affrontés en finale (avec la fameuse « Arconada »).

Le jeu espagnol convient mieux aux Bleus
Interviewé sur le sujet, Daniel Bravo, ex-international français, s’est dit confiant avant la rencontre. « Face à l’Espagne, j’y crois. Je crois surtout à ce sursaut d’orgueil qui nous caractérise » a expliqué l’ancien joueur du Paris SG, et d’ajouter au niveau de l’adversaire. « Les Espagnols sont prenables. Je pense même que c’est mieux de les jouer que l’Italie. Leur jeu nous convient plus celui des Anglais ou des Suédois ». En effet, l’Equipe d’Espagne ne jouera pas en bloc compact derrière, comme l’ont fait les Scandinaves hier, mais proposera du jeu. Ce sera donc une bataille du milieu de terrain qui conviendra aux Bleus.

L’Espagne n’est pas souveraine
Depuis le début de la compétition, les Espagnols n’ont pas donné toutes les garanties. Contre la Croatie, les Ibériques doivent plus leur salut à Casillas et M. Stark (qui a oublié deux penaltys) qu’a leur jeu. Cela n’a pas échappé au journaliste Pierre Ménès, qui s’est exprimé sur les Espagnols. « Xavi et ses amis ont souffert contre l’Italie et la Croatie, deux matchs qu’ils auraient objectivement pu perdre ». L’ancienne plume de L’Equipe a dressé un état des lieux de la sélection de Del Bosque, et le résultat n’est pas concluant. « Si défensivement l’équipe fonctionne, ça commence à coincer au milieu. Le duo Xabi Alonso-Busquets est inutile, les deux se marchant sur les pieds. Devant, l’Espagne joue sans attaquant sur les côtés (ndlr : Iniesta et David Silva), et un avant-centre hors de forme (Torres) ». Des problèmes au milieu de terrain qui empêche la Roja, bien qu’elle domine, de se procurer des occasions de but, et qui lui a fait perdre son efficacité selon Ménès. Pour lui, « l’Espagne fait moins peur. Dès le quart de finale, la Roja ne pourra plus se permettre de faire des matchs de comptable ». En clair, elle ne pourra pas déjouer comme elle l’a fait contre la Croatie.