Marine Le Pen ne sidentifie pas aux Bleus
La rédaction

 J'avoue que je ne me reconnais pas particulièrement dans cette équipe ». La déclaration de Marine Le Pen sur les ondes de RMC, ce jeudi, montre que la vice-présidente du FN veut véritablement s'inscrire dans la lignée de son père? jusque dans le sport.

« Pensez-vous que l'équipe de France de football soit à l'image de la France' ». La question posée par Jean-Jacques Bourdin à Marine Le Pen, sur RMC ce jeudi matin, avait le mérite d'être claire. La réponse le fut tout autant. « Non, je ne le pense pas !», répondait du tac au tac la vice-présidente du Front National. « S'ils se comportaient correctement (...) si on entendait, parfois, parler de patriotisme dans la bouche de ces joueurs, si un certain nombre ne refusaient pas de chanter la Marseillaise, si on ne les voyait pas enroulés dans le drapeau d'autres nations que la nôtre, peut-être les choses changeraient, mais en l'état, j'avoue que je ne me reconnais pas particulièrement dans cette équipe », a-t-elle poursuivi.

« Le pognon qui dégouline de ces gens »

A la question de savoir si l'équipe en place représentait la France, Marine Le Pen n'a pas hésité en s'exclafant: « J'espère que non ! ». Elle a notamment évoqué : « Le pognon qui dégouline de ces gens » et « le sentiment de cet argent facilement gagné ». Des propos qui ont suivi un aveu de la femme politique: « Le foot, ce n'est pas mon truc ».

Dans les pas du père

En 1996, Jean-Marie Le Pen avait déjà jugé «artificiel de faire venir des joueurs de l'étranger et de les baptiser équipe de France». Estimant qu'«on pourrait les appeler autre chose», il avait conclu: «Je n'ai jamais cru que onze messieurs représentaient la France!». Pas véritablement amateurs de foot, les Le Pen. Pourtant, en 1998, le président du FN avait fait encore plus fort déclarant: « Si l'équipe de France a brillé en Coupe du monde, elle le doit au Front National! ». Se réjouissant de la mobilisation du pays autour des Bleus, le leader d'extrême droite avait lancé au cours d'un meeting : «C'est la victoire de l'équipe de France, mais je la revendique aussi comme la victoire du Front National, qui en avait dessiné le cadre ». Il avait alors déclaré que si les Français entonnaient la Marseillaise, c'était bien la preuve d'«une certaine lepénisation des esprits». Un populisme de rigueur dans le parti d'extrême droite qui pourrait changer les propos de Marine Le Pen, en cas de succès des Bleus au Mondial sud-africain.