Équipe de France : « Le vrai problème avec Nasri, c’est qu’on veut lui faire payer ses origines »
La rédaction

Samir Nasri n’a toujours pas la moindre idée de ce qu’il fera en juin prochain. Le joueur de Manchester City espère toujours disputer la Coupe du Monde. Mais pour certains, une raison particulière bloque son retour avec les Bleus.

Le cas Samir Nasri pose évidemment beaucoup de problèmes au sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps. Le milieu offensif de Manchester City a, sans nul doute, le talent et l’expérience pour participer à la prochaine Coupe du Monde. Mais son comportement passé et son investissement parfois limité pourraient lui coûter sa place au Brésil. En tout cas, le débat fait rage à ce sujet entre différentes personnalités du football.

« C’EST FACILE DE NE PAS L’AIMER PARCE QU’IL S’APPELLE SAMIR »

Sur le Parisien, l’ancien entraîneur de l’AJ Auxerre Guy Roux a livré sa propre idée sur la question. Et celle-ci ne semble pas vraiment en rapport avec l’aspect sportif. « Le talent du Mancunien n’est pas en cause. Le vrai problème, c’est qu’on veut lui faire payer ses origines. S’il s’appelait Nedelec et jouait à Guingamp, il susciterait moins de fantasmes. Et on aurait arrêté depuis longtemps de lui faire payer ses bêtises de jeunesse. À travers son cas, il y a de vilaines pulsions. Je crois que, pour certains, c’est facile de ne pas l’aimer parce qu’il s’appelle Samir. Pour moi, il doit figurer dans la liste des 23 et aller au Brésil. »

« SI SON COMPORTEMENT EMPÊCHE CERTAINS DE S’ÉPANOUIR... »

À l’inverse, Christophe Dugarry comprend tout à fait les doutes qui planent sur la sélection ou non de Samir Nasri chez les Bleus. « Si son comportement dans le groupe doit empêcher certains de s’épanouir, alors il ne faut pas le sélectionner. Le joueur possède, largement plus que d’autres, les qualités techniques pour aller au Mondial. Mais un
 groupe pour une
 Coupe du monde, ce n’est pas l’assemblage des vingt-trois meilleurs. Cela, Didier Deschamps le sait mieux que quiconque. Il faut posséder un esprit de groupe, un sens de la solidarité et du partage. L’absence de Nasri peut-elle libérer psychologiquement d’autres joueurs? Si la réponse est oui, alors son cas va devenir compliqué. »

Articles liés