EDF : Un Hugo Lloris en question
La rédaction

Attendu au tournant après ses péripéties londoniennes, Hugo Lloris devait montrer qu’il n’avait pas été touché par une situation incertaine à Tottenham. Le test japonais a révélé quelques inquiétudes.


Auteur de quelques erreurs, n'ayant pas réussi à sauver la maison comme à son habitude, Lloris n'a pas rassuré ce soir. Pourtant, sa défense tendre en avait besoin. La séance de rattrapage à Madrid ne pardonnera pas l'approximation.


 

Pas question ici de remettre en cause le grand talent d’Hugo Lloris, mais plutôt de se poser la question de savoir que faire d’un gardien de l’équipe de France, capitaine en sélection et seule garantie de performance depuis deux saisons. Barré en club, où Brad Friedel est titulaire, le gardien a été au centre des polémiques en France. Ce soir, face aux samouraïs du Japon, l’ex-niçois a été fébrile, étonnamment et inhabituellement.

Ses sorties aériennes ont manqué d’assurance, et surtout, il a relâché des frappes japonaises, impensable pour celui qui a toujours été l’assurance tout risque depuis son intronisation à la place de Mandanda en équipe de France. A sa décharge, Lloris avait devant lui une équipe expérimentale. Le milieu de terrain new look a laissé avancer les vagues nipponnes, mettant en danger une défense tout aussi originale, avec une charnière Sakho / Koscielny loin d’être à toute épreuve. Mais les erreurs du gardien n’ont pas toutes été du fait d’un trou d’air des défenseurs. Deux fautes de mains en deuxième mi-temps ont montré que le joueur n’était pas rassurant pour sa défense non plus. Un climat de panique régnait lors des incursions adverses.
 

Que faut-il faire alors ? La solution radicale consisterait à changer le portier et titulariser Mandanda. Un choix qui serait assez risqué, avec un match contre l’Espagne qui mettra en péril n’importe quel joueur. Dans ce cas, Deschamps risquerait de perdre Mandanda mais aussi un Lloris qui a besoin de savoir qu’on croit encore en lui. Lloris jouera donc contre la Roja, avec la même charnière devant lui. Mais peut être aussi, du moins espérons le, une plus grande implication mentale et une plus grande intensité de l’ensemble de l’équipe. Il faudra cela pour rassurer Lloris, il faudra ça pour que le meilleur gardien français stoppe les assauts de Villa, Torres, Fabregas, Pedro et consort. Car si Hugo Lloris ne peut pas sauver l’équipe de France seul, les Bleus ne pourront pas faire échec à l’Espagne sans leur sauveur à son top.

Par Ryad Ouslimani