Blanc devient piquant
La rédaction

Dans une interview accordée à Sud-Ouest, le sélectionneur des Bleus est revenu sur sa fin de parcours avec Bordeaux. Entre Escalettes, Triaud et De Tavernost, le « Président » règle ses comptes. Morceaux choisis.

Sa décision de prendre l'équipe de France:

Pour l'équipe de France, je l'ai prise vraiment très tard, même s'il y a eu un président de fédération qui est venu s'intercaler. C'était une maladresse de sa part, mais je n'y pouvais rien. Et j'ai dû en supporter les conséquences. Sa responsabilité dans la mauvaise passe des Girondins:

Expliquer notre mauvaise deuxième partie de championnat par une perte d'autorité de l'entraîneur qui devait partir, c'est se cacher les vrais problèmes. Les critiques de De Tavernost (président du directoire de M6, actionnaire majoritaire des Girondins):

Je vous le répète, les gens ne comprennent pas. Mais je ne leur en tiens pas rigueur parce qu'ils ne sont pas du milieu du football. Et puis, vous savez très bien que ce qui intéressait les dirigeants de Bordeaux, c'était de terminer parmi les trois premiers pour disputer la Ligue des champions, et c'est logique. Mais ils n'ont pas voulu voir les vrais problèmes. Les critiques de Triaud sur le jeu pratiqué par Bordeaux: Depuis quand M. Triaud s'occupe-t-il de compositions d'équipes ? Vous êtes sûr qu'il a dit cela ? Parce que s'il y a une personne que j'estime dans ce club, c'est M. Triaud. La capacité économique de Bordeaux:

J'ai très vite compris qu'il ne l'avait pas, même si Bordeaux a fourni des efforts financiers exceptionnels durant ces trois dernières années. Quand je suis arrivé, M. Triaud a été très franc avec moi : « La situation n'est pas catastrophique, mais si le poste vous intéresse, M. Blanc, sachez que le recrutement, c'est zéro. À moins de vendre. »

On ne peut pas reprocher à l'actionnaire de n'avoir rien fait pendant trois ans, mais les limites sont là. Quand je vous disais que Lyon ou Marseille étaient capables de venir nous prendre nos meilleurs joueurs et que l'inverse n'était pas vrai, c'était la réalité, on l'a encore vu récemment.