PSG : Les idées reçues tordues par le Clasico
La rédaction

Le Clasico entre le PSG et l’OM a été l’occasion pour Carlo Ancelotti de se rapprocher un peu plus d’un premier trophée avec Paris, mais surtout de donner du temps de jeu à certains. Et ainsi tordre le coup à quelques certitudes.

Maxwell peut avoir le niveau PSG
Arrivé l’hiver dernier du Barça où il constituait une solution de rechange plus que crédible à Eric Abidal, Maxwell, il faut le reconnaître, n’a pas vraiment convaincu son monde depuis. Même si sa participation offensive peut s’avérer utile, Maxwell semble parfois trop juste et trop peu rassurant défensivement. Tant et si bien que Sylvain Armand, que l’on croyait loin du onze type, a eu notamment sa chance d’entrée à Nancy. D’où une question ? Maxwell a-t-il le niveau de ce PSG ? Hier, lors du Clasico, qui reste donc un match référence, Maxwell s’est révélé à son avantage. Très rarement pris à défaut défensivement, le Brésilien a en prime conservé son apport offensif. C’est après une de ses passes qu’Hoarau obtiendra le penalty. Quand il veut, Maxwell peut donc faire le job d’arrière-gauche de bout en bout.

Verratti n’est pas irremplaçable
Carlo Ancelotti, après avoir beaucoup compté sur lui, a décidé de se passer des services de Marco Verratti face à l’OM. Mais y’a-t-il quelqu’un capable d’assurer comme lui au titre de sentinelle-meneur de jeu reculé ? Contre Reims au Parc, on se souvient que Carlo Ancelotti, sans lui, avait même changé de système. Mais finalement, Ancelotti a peut-être ce qu’il faut sous la main : Mathieu Bodmer. Aligné en 6 face à l’OM, Bodmer a été très intéressant. Même si son raté en position idéale assombrit son match, Bodmer, uniquement dans son travail de numéro 6, a été quasiment parfait. Très propre techniquement, assurant une relance sans déchet, il est finalement redevenu le Bodmer… de l’hiver dernier, où le numéro 12 éblouissait Carlo Ancelotti. Son début de saison au temps de jeu famélique et son entrée calamiteuse face au Dinamo Zagreb nous l’avait fait oublier, mais Bodmer a tout le bagage pour faire oublier, ponctuellement, Marco Verratti.

L’attaque parisienne peut survivre sans Ibrahimovic
En faisant le choix de laisser Zlatan Ibrahimovic en tribunes, Carlo Ancelotti semait l’inquiétude chez les supporters parisiens. A force de parler d’Ibra-dépendance, on avait commencé à y croire et surtout à croire en l’impossibilité du PSG à briller sans lui. Hier, on a eu la preuve du contraire. Oui, le PSG peut marquer, gagner, voire même séduire sans lui. Et individuellement, certains peuvent également assumer l’héritage. On parle de Ménez, évidemment, qui peut briller aussi bien avec que sans lui. Mais surtout de Guillaume Hoarau. Le grand Réunionnais avait la lourde tâche d’être le vrai suppléant d’ibrahimovic et ne s’est pas loupé. Précieux dans ses remises, juste techniquement, Hoarau a en plus été décisif à sa manière, en obtenant le penalty et le rouge pour Fanni. Alors oui, ce n’est pas le doublé d’Ibra au Vélodrome, mais c’est déjà pas mal…