Calderon Aulas a refuse de me vendre Benzema
La rédaction

Special Clasico, suite et fin. Avec sa tête d'acteur hollywoodien, Ramon Calderon incarnait la classe du Real Madrid. Avant de se faire virer pour fraude? Interview !

On peut avoir été le Président du plus grand club de football au monde et rester simple (l’inverse est tout aussi possible, en France notamment…). Entre une gorgée de café et un morceau de croissant, Ramon Calderon a répondu à toutes nos questions avant d’aller taper la balle sur un parcours de golf madrilène. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas peu fier de son (court) passage au Real.

Sur le Clasico : " On va assister à une partie magnifique puisqu’elle oppose les deux meilleures équipes au monde. Le spectacle sera au rendez-vous. Quant à vous dire un résultat, c’est tout simplement impossible ".

La Présidence du Real Madrid ne vous manque-t-elle pas trop ?

Ecoutez, non. J’ai participé à une étape mais c’est un poste avec tellement de pression, de la part des médias et des supporters. L’environnement autour du football espagnol est un monde très complexe. Il vaut mieux ne pas rester trop longtemps…

Quel bilan tirez-vous de votre mandat ?

J’ai la fierté d’avoir gagné dès mon arrivée le titre de champion d’Espagne alors que cela faisait trois ans que le club n’avait rien gagné. L’année suivante aussi nous avions remporté la Liga, avec 18 points d’avance sur le FC Barcelone, ce qui n’est pas rien… Et à l’époque, c’était la même équipe, avec Ronaldinho et Eto’o en plus, donc…

Sous votre présidence, aucun Français n’a signé au Real Madrid. Ils n’étaient pas assez bons ?

Moi, je faisais totalement confiance aux exigences de Pedrag Mijatovic. A cette époque, il n’y avait aucun joueur français susceptible de nous intéresser ou qui aurait pu se substituer à un joueur déjà présent dans l’effectif. Mais ce sont des détails ça…

C’est dur pour les joueurs français…

Pour ne rien vous cacher, Benzema était un joueur qui plaisait déjà beaucoup à la direction sportive du club. Mais le Président Aulas, à ce moment-là, n’était pas vendeur. Ce joueur entrait parfaitement dans la philosophie de la direction de l’époque.

Que pensez-vous de ses deux premières saisons au Real ?

C’est une bonne chose pour nous tous qu’il joue pour Madrid. C’est un très très grand joueur qui a manqué de réussite au départ mais qui est devenu indispensable aujourd’hui.

Vous pensez qu’il a définitivement pris la place d’Higuain ?

A Madrid, on ne peut se contenter d’un seul grand joueur par poste. Mais je crois que oui, il a mis beaucoup de buts ces derniers temps. Et pourtant, j’apprécie beaucoup Higuain et je suis fier d’être le Président qui l’a fait signer.

Si vous deviez émettre un jugement sur le travail de votre successeur, Florentino Perez…

A l’heure actuelle, je laisse ma réponse en suspens. Cela fait quand même quatre ans de suite sans rien gagner. Et à Madrid, ce n’est jamais bon…