Armstrong se place
La rédaction

Comme vous pouvez le voir, Lance Armstrong semble très à l'aise à Paris lors de la présentation du tracé du Tour 2010. Une sérénité qui tranche avec des soupçons de dopage de plus en plus épais sur son ancienne équipe Astana.

Lance Armstrong est détendu et même «excité» par le tracé du Tour de France 2010, présenté ce mercredi. Mais le champion américain n'en est pas resté là puisqu'il est parti faire un petit tour à l'Elysée pour rejoindre le président Sarkozy à la fin de la présentation tant attendue au Palais des Congrès. La photo sur sa page Twitter montre sa zen attitude. Et pourtant.

Retour sur des affaires qui alimentent les doutes depuis dix jours :
5 octobre : L'AFLD :L'équipe Astana autait bénéficié d'un traitement privilégié de la part des officiels de l'UCI. L'instance dirigée par Pierre Bordry détaille ainsi le régime de faveur dont a bénéficié l'équipe de Lance Armstrong et du vainqueur Alberto Contador pendant le Tour. «Toujours les contrôles les plus tardifs le matin, délais pour se présenter au préleveur», peut-on lire entre les lignes. Selon l'AFLD, les inspecteurs de l'UCI n'ont pas pris toutes les précautions pour préserver la confidentialité des contrôles, notamment pour ceux réalisés dans les hôtels des coureurs avant ou après la course.

8 octobre : Selon l'AFLD, des produits incongrus, mais qui ne sont pas interdits par le code mondial antidopage, ont été trouvés par les forces de l'ordre dans les poubelles des équipes sur le Tour de France. D'après Michel Rieu, conseiller scientifique de l'AFLD, de la sitagliptine, utilisée par les diabétiques pour sécréter de l'insuline, ou de la valpromide, un anticonvulsivant prescrit dans le traitement de la psychose maniaco-dépressive, figuraient dans cet «arsenal thérapeutique étonnant». «Je l'ai signalé à l'Agence mondiale antidopage dès le mois de juillet», a souligné Pierre Bordry. Toutefois, aucun lien ne relie ce dossier à l'équipe Astana.

13 octobre : L'ouverture d'une enquête préliminaire, confiée à l'OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique), fait suite à la découverte de plusieurs seringues suspectes dans l'un des containers confié par l'organisation de l'épreuve à toutes les équipes afin de récolter les déchets d'origine médicale. Ces seringues, utilisées par l'équipe d'Alberto Contador, ont été confiées au laboratoire parisien d'expertises judiciaires Toxlab. L'équipe Astana se dit surprise.