Andy Schleck, le maillot à poisse
La rédaction

Depuis le début de la saison 2012, Andy Schleck court après son niveau. Incapable de suivre les meilleurs, et abandonnant pratiquement à chaque épreuves, il va renoncer au Tour de France pour une fracture du sacrum. Ironie de l’histoire, c’est cette année qu’il a reçu le maillot jaune du Tour de France 2010.

Cette année n’est pas celle d’Andy Schleck, loin de là. Le Luxembourgeois ne retrouve pas son niveau, celui lui avait permis de remporter, à seulement 26 ans, un Tour de France 2010 (ainsi que 3 étapes et 3 maillots blanc de meilleur jeune) et la doyenne des classiques, Liège-Bastogne-Liège 2009. Mais en 2012, rien ne va plus pour le cadet des frères Schleck. Incapable de suivre lors des grandes courses auxquelles il a participé, il a surtout abandonné sur chacune d’entre elles. Tour de Catalogne, Paris-Nice, Critérium du Dauphiné, autant d’épreuves cyclistes où le deuxième du Giro 2007 (et meilleur jeune encore) n’a pas vu la ligne d’arrivée.

Forfait sur le Tour
Mais si ça n’allait pas pour Andy Schleck, tous les observateurs du cyclisme se rassuraient en expliquant que son objectif numéro 1 était la Grande Boucle, où il serait en forme, et favori. Sauf que la malchance s’en est mêlée. Le Luxembourgeois a chuté lors du contre-la-montre du Dauphiné reliant Villié-Morgon à Bourg-en-Bresse, qui l’a contraint d’abandonner. Mais surtout, cette chute lui vaut aujourd’hui une fracture du sacrum, l’obligeant à déclarer forfait pour le mois de juillet.

Privés de leur adversaire numéro 1, Evans et Wiggins seront donc les grands favoris pour le maillot jaune, à moins que Frank Schleck, privé de la pression de son frère mais lui aussi peu en vue cette saison, ne vienne troubler l’Australien et l’Anglais. En tout cas, cette tunique de leader, Andy Schleck ne la verra pas sur lui en 2012. Ironie du sort, c’est cette année qu’il a reçu des mains de Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, le maillot jaune symbolisant sa victoire sur le Tour 2010, après le déclassement d’Alberto Contador. Une année paradoxale pour Andy Schleck.

Rémi Dos Santos