Noah est en pleine croissance
La rédaction

Le pivot des Bulls réalise un début de saison incroyable. Après avoir battu son record de points en carrière, il en a fait de même au niveau des rebonds ! Les Etats-Unis étudient son cas de très près...

Qui est le père et qui est le rejeton ? Pendant que Yannick Noah se faisait arrêter par la police new-yorkaise au volant de sa voiture vendredi dernier, pour défaut de port de ceinture et téléphone au volant, Joakim se préparait psychologiquement à affronter LeBron James. Avec cette mésaventure, le vainqueur de Roland Garros 1983 a au moins pu tester la popularité de son fils auprès des forces de l'ordre. «J'ai essayé de leur dire que mon fils joue au basket mais ça n'a pas marché». Ça, c'était avant. Avant que son fils n'empêche King James d'aller au panier pour donner la victoire aux Cavs face aux Bulls.

Avant que son fils ne claque 21 points contre Charlotte, record en carrière, puis 21 rebonds (autre record en carrière) devant Denver mardi soir. Et surtout avant qu'il ne figure dans le Top 12 des meilleurs pivots de la Ligue pour le très lu Chicago Sun Times. Quoi de plus normal quand on sait que Noahl (11 pts, 11 rbds de moyenne) est le 6eme meilleur rebondeur de la ligue et le 8eme contreur ! «Je suis impressionné par Jo cette saison. Il marque 21 points et c'est en quelque sorte un extra qui s'ajoute à toutes les autres choses qu'il fait pour nous. C'est un «glue guy», un de ces gars qui se rendent indispensables à une équipe», affirme son coéquipier John Salmons, sous le charme.

Les excuses du Chicago Tribune
Noah fait l'unanimité. Plus à l'aise dans le port du ballon main gauche, sur les tirs ouverts à mi-distance (60, 9% face aux Bobcats), il brille désormais par sa mobilité. Sur les 21 unités contre la bande à Boris Diaw, 16 ont été inscrites sur des lay-ups, des dunks ou des tip-ins. Le travail de footing entrepris avec papa marche fort mais il n'y a pas que ça. «Quand on est rookie, on se prend trop la tête. Quand on loupe un tir, on se dit : «Ca y est, je vais être sur le banc. Maintenant, c'est fini. J'ai pris confiance», avoue Noah, qui poursuit. «J'ai amélioré ma condition physique cet été, avec beaucoup de musculation. Avec Derrick Rose, on s'y est mis à deux et on restait même tard après l'entraînement. Je me sens nettement plus armé sur le parquet, notamment dans mes courses. C'est devenu la routine».

En match, la routine de «Jooks» porte un nom : double-double. Cinq «double digits» lors des sept derniers matches, soit 1/3 de son total dans ce domaine la saison dernière ! Une star, on vous dit ! A tel point que Rick Morrissey, célèbre chroniqueur du Chicago Tribune, a publié une colonne pour s'excuser de s'être trompé sur son compte. «En 2007, après la draft, je disais : "Il ne pourra pas jouer en NBA, il est trop léger, il n'a pas la carrure. J'étais dans l'erreur. Il a désormais gagné tout mon respect, assure Morrissey, qui pose dans une vidéo à côté du joueur lui dire tout le bien qu'il pense de lui. Quand il joue, Noah me fait penser à une célèbre boisson gazeuse, avec tout ce qu'il faut de caféine et de sucre. Ça déborde d'énergie». Pour prouver son intérêt grandissant pour Noah, le Chicago Tribune a même publié sur son site Internet un sondage parlant : «Avez-vous changé votre opinion sur lui depuis le début de la saison '» 3% pensent que «Jooks» ne mérite pas d'éloges, 87% des votants estiment qu'il est devenu une force des Bulls et 10% veulent le voir au All Star Game. Peine perdue, la NBA ne l'a pas inclus dans sa liste pour le ASG. Ce n'est qu'une question de temps...