NBA : Après avoir étranglé Rudy Gobert, Draymond Green ne regrette rien
Florian Barré

Le 14 novembre dernier, Draymond Green étranglait le pivot français des Minnesota Timberwolves, Rudy Gobert, ce qui lui a valu une expulsion et une suspension de cinq matchs. Ainsi, l’intérieur des Golden State Warriors sera de retour contre les Sacramento Kings dans la nuit de mardi à mercredi. Cette période de mise à l’écart n’a malgré tout pas servi à grand-chose puisque Green continue de se placer dans le rôle de la victime.

Ce dimanche, Draymond Green, éligible à un retour mardi soir contre Sacramento, a parlé de l’incident survenu avec Rudy Gobert le soir de son expulsion. Pour rappel, l’intérieur des Warriors a agrippé et a serré le cou du Français avec son coude pendant près de 10 secondes avant de le mettre au sol, alors même que le joueur des Timberwolves essayait de séparer, calmement semble-t-il, Klay Thompson et Jaden McDaniels. Mais comme souvent, Green a du mal à se remettre en question et a trouvé un moyen d'exprimer ses regrets pour ses actions en les justifiant en même temps.

Draymond Green, souffre-douleur de la NBA

Tout d’abord, la suspension de la NBA était accompagnée d'une note selon laquelle la gravité était « basée en partie sur les antécédents d'actes antisportifs de Green » une clause que le joueur considère comme injuste, faisant référence à la suspension rétroactive d'un match qu'il a obtenue pour une altercation avec LeBron James lors de la finale de la NBA 2016. La ligue a mis en œuvre la règle spécifique à Draymond Green après qu'il ait marché sur la poitrine de Domantas Sabonis la saison dernière en playoffs.

« Pour continuer à dire : 'Oh, qu'est-ce qu'il a fait dans le passé.' J'ai payé pour ça », a déclaré Green dimanche après s'être entraîné avec les Warriors. « J'ai été suspendu pour le cinquième match de la finale. Vous ne pouvez donc pas continuer à me suspendre pour ces actions. Ils ont clairement fait savoir qu'ils allaient me reprocher tout ce que j'avais fait auparavant. C'est OK. Je dois m’ajuster là où je le juge opportun. Là où mes coéquipiers le jugent bon, là où mes entraîneurs le jugent bon. Là où notre front office le juge opportun. Les gens qui me sont chers, en qui je fais confiance, quand je les entends dire quelque chose, cela signifie quelque chose pour moi. »

Green, héros malgré lui !

Concrètement, l’intérieur de Golden State joue la carte de la victime alors que s’il est soumis à des normes plus strictes c’est parce qu’il va bien souvent trop loin. Encore une fois, ce dernier a étranglé violemment un joueur qui ne représentait aucune menace pour quiconque : « Chaque fois qu'il y a une situation et qu'un coéquipier a besoin que vous veniez à sa défense, je vais prendre sa défense. Surtout avec quelqu'un avec qui je suis coéquipier depuis 12 ans (Klay Thompson). Je serai toujours là pour mes coéquipiers. C'est qui je suis. C'est ce que je suis en tant que coéquipier, c'est ce que je suis en tant qu'ami. Vrai, faux ou indifférent, regardez à vos côtés et je serai là – ou même devant vous. » Après avoir joué le rôle de la victime, Green joue ici le rôle du héros. 

Pourtant, l’intérieur s’en est également déjà pris à ses propres coéquipiers. L'année dernière, il n'avait ainsi pas hésité à frapper Jordan Poole. « Je ne frappe pas les gens par hasard. Des paroles s'installent au fil du temps et tu ne peux pas être provoqué par quelque chose si rapidement... Nous savons qu'il y a des choses qu'on ne peut pas dire entre hommes. Nous savons qu'il y a des choses qu'il faut défendre », avait expliqué à l'époque l'auteur du coup de poing, décidément coutumier du fait.

Articles liés